Terre de randonnées

Au départ de Mont-Louis

Quelques sentiers offrent d'agréables promenades :

- le Tour des remparts permet de découvrir l'extérieur des fortifications inscrites au patrimoine mondial de l'Unesco. Le sentier balisé en jaune (PR10 ou PR3) fait le tour de Mont-Louis en 1h.

- le Sentier des oiseaux sur le PR10 balisé en jaune vous initiera à l'observation et aux chants des oiseaux sur une courte déambulation de 30 minutes environ. Ce sentier, primé par la Fondation Nicolas Hulot, a été réalisé par les élèves de l'école primaire de Mont-Louis.

 

A 800 mètres en contrebas de la ville, se trouve la gare du Petit Train Jaune. Comptez 20 minutes depuis le coeur de Mont-Louis. De là partent des sentiers balisés en jaune (PR) reliant les villages de Saint-Pierre-dels Forcats, Planès et Saint-Thomas-les-Bains, en 2 à 5 heures de marche. Ces chemins familiaux sont décrits dans le topoguide Randonnées Capcir et Haut-Conflent (en vente à 5€).

Le Tour des Moulins

Entre le village de La Cabanasse et Mont-Louis, se trouve le hameau des Moulins en référence aux deux moulins à farine du début du XVIIIème siècle.

 

Le premier moulin se trouvait dans la ferme la plus ancienne; il est cité dans un inventaire en 1540, sous le nom de "Moli de dalt" ou moulin d'en haut. Il appartient à Barthélémy Blanquer, mais c'est Jean de Foix, sûrement un des frères du Seigneur du comté de Foix, qui en récupère les productions pour moitié. Ce moulin disparaîtra au milieu du XIXème siècle. Il en reste deux canaux d'évacuation d'eau et trois servant de dallage.

En 1686, François de Fortia, Marquis de Durban, premier gouverneur de Mont-Louis, demande au roi l'autorisation de construire un moulin à blé pour la citadelle. En 1691, Louis XIV lui en accorde le privilège à perpétuité. Le texte portant sceau royal lui donne toute liberté pour construire, à ses frais, et exploiter un moulin qui prendra le nom de "Moli del Rey" ou moulin du Roi. En contre-partie, le gouverneur devra tous les quatre ans, un cuissot de biche, l'actuel franc symbolique !

En 1700, le gouverneur rendra obligatoire l'utilisation de son moulin pour moudre le blé sous peine d'amende ou de prison. Cet abus de pouvoir lui portera malheur puisqu'il mourra la même année, et ses descendants vendront bien vite le moulin à un notable de Mont-Louis, Sieur Burgat, un médecin.

Au cours des siècles, le moulin reviendra aux fermiers, les Blanquer puis les Blanc (même famille) qui habitent à côté.

En 1946, la SNCF réquisitionne réquisitionne l'eau de la rivière la Têt pour fournir les usines hydroélectriques alimentant le Train Jaune. Faute d'approvisionnement suffisant en eau, le moulin va cesser de fonctionner. Le dernier meunier tente alors une électrification par moteur 40CV, mais sans succès, il cesse son activité. Une fois fermé, le moulin se détériore rapidement : Il y a 30 ans le toit s'écroule. Deux choix s'offrent alors : le laisser se détruire entièrement ou vider le bâtiment pour le transformer en habitation. Une solution intermédiaire est trouvée : la partie haute est convertie en appartement, tandis que le bas, laissé en état, conserve le moulin.

Quelques idées randonnées aux alentours

A la demi-journée :

- Lacs de Pradella (3h) : facile d'accès, cette boucle ne présente pas un fort dénivelé et offre une balade agréable et familiale. Sentier d'Emilie, balisage jaune.

- Col del Pam - Les Bouillouses : magnifique itinéraire en sous-bois pour découvrir le charme discret du lac de Pradella, ultime halte avec le barrage des Bouillouses. Balisage jaune. 

- Tour du Lac des Bouillouses  (4h): dans un cadre rappelant les paysages canadiens, le lac des Bouillouses est l'un des plus hauts d'Europe à 2015m, dominé par les pics Péric et balayé par l'air vivifiant d'altitude. Balisage jaune.

 

A la journée :

- Etangs du Carlit  (5h) : boucle autour des 12 lacs dans un paysage pittoresque et enchanteur. Balisage jaune.

- Pic Carlit  (6 à 8 h) : sommet le plus haut des Pyrénées-Orientales, le pic culmine le Lacs du Lanoux et des Bouillouses avec un panorama à 360° qui mérite bien un bel effort. Balisage jaune jusqu'au Lac Soubiran puis balisage rouge.

- Pics Péric  (7 h): un peu moins fréquenté que le Carlit, les Pics Péric, le grand et le petit, valent le détour et offre une vue décalée sur la chaîne des Pyrénées. Balisage jaune jusqu'au Refuge de la Balmette puis cairns.

- Cambre d'Aze  (5/6h): randonnée sportive avec plus de 1000m de dénivelé pour un point de vue magistral sur la Cerdagne. Pas de balisage, suivre les pistes de ski.

- Vallée d'Eyne (8h) : Réserve Naturelle mondialement reconnue pour la richesse et la diversité de sa flore étudiée depuis le XVIIème siècle. Balisage jaune jusqu'à l'Orri de Baix puis cairns.

- Les Gorges de la Carança : corniche taillée dans la roche, puis passerelles en pont de singe pour traverser la rivière. Plusieurs itinéraires possibles de 1h30 à 2 jours avec étape au refuge du ras de Carança.

Les liens utiles :

pyrenees-catalanes.net : La liste des fiches rando du secteur Capcir

pyrenees-cerdagne.com : La liste des itinéraires rando du secteur Cerdagne

tourisme-canigou.com : La liste des itinéraires rando du secteur Conflent

Sécurité et secours en montagne

Il est vivement recommandé de connaître les modes de secours et surtout les moyens de les alerter. Attention, la gratuité des secours en montagne n'est pas systématique dans tous les pays. Si vous randonnez hors du territoire français, ou en zone frontalière, vérifiez que vous êtes couvert par votre assurance pour les frais de recherche et de secours en montagne. Prévoyez une assurance rapatriement.

Secours en montagne - PGHM : +33 (0)4 68 04 51 03 ou 112

Avant de partir :

1. Etudiez votre itinéraire ! Renseignez-vous sur les conditions d'accessibilité. Pour envisager un itinéraire cela suppose que l'on soit en capacité de lire une carte IGN et un topoguide, mais aussi d'évaluer les risques potentiels.

2. Choisissez un parcours à votre niveau. Sachez mesurer vos capacités physiques et techniques.

3. Ayez l'équipement adéquat. Partez avec une trousse de premiers secours (compresses stériles, bétadine, bandes élastiques et collantes, paire de ciseaux à bout rond, sutures cutanées adhésives, gants latex). Pensez à emporter un bon couteau, une lampe, une couverture de survie et en hiver une balise ARVA, une pelle et une sonde.

4. Vérifiez la météo ! En montagne, le temps change vite, partez informé.

5. Prévenez un ami de votre itinéraire et l'heure prévue de retour.

6. N'hésitez pas à recourir à un accompagnateur professionnel pour vous conseiller et vous guider.

7. Suivez le balisage existant. Soyez vigilant, les balisages peuvent être effacés avec le temps.. Savoir lire et interpréter une carte ou un topoguide est sûrement plus efficace.

8. Sachez faire demi-tour, en cas de difficultés ou de changement des conditions climatiques.

9. Assistance : Témoin d'un accident, réagissez efficacement pour protéger, alerter, secourir. Mettez le blessé en sécurité si besoin, donnez l'alerte (où ? quand ? comment ?) en établissant une fiche d'alerte pour aider les secouristes. En attendant les secours, vous pouvez protéger la blessure, réchauffer et rassurer le blessé . Gardez votre sang-froid, un accident peut parfois en occasionner un autre !